Poème pour un enfant lointain
Poème pour un enfant lointain
Tu peux jouer au caillou :
il suffit de ne pas bouger,
très longtemps, très longtemps.
Tu peux jouer à l’hirondelle :
il suffit d’ouvrir les bras
et de sauter très haut, très haut.
Tu peux jouer à l’étoile :
il suffit de fermer l’œil,
puis de le rouvrir,
beaucoup de fois, beaucoup de fois.
Tu peux jouer à la rivière :
il suffit de pleurer,
pas très fort, pas très fort.
Tu peux jouer à l’arbre :
il suffit de porter quelques fleurs
qui sentent bon, qui sentent bon.
Alain Bosquet